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| | | | | Michael | | 65 messages postés |
| Posté le 22-09-2009 à 21:24:30
| http://journal-de-dexter.over-blog.fr/ C'est mieux pour vous de cliquer sur ce lien pour voir ma critique car je ne sais pas pourquoi apparait les ’ Si Inglorious aura été le film marquant de l'été, District 9 sera définitivement celui de la rentrée. Et ce n'est pas l’épileptique Ultimate Game sorti une semaine avant qui lui fera de l'ombre malgré un Michael C. Hall plus en forme que jamais mais finalement trop en retrait pour amener le film vers la lumière. A éviter donc contrairement à ce District 9 qui avant même d’être sorti possédait un historique plutôt intéressant! Neill Blomkamp, réalisateur méconnu du public est en fait un publicitaire qui avait été repéré par Peter Jackson et Microsoft pour adapter Halo, la licence phare de la Xbox, au cinéma. Après le retrait de la Fox et de Universal sur le projet face à un budget trop important, le projet Halo deviendra finalement District 9, l’adaptation d’un court métrage de Blomkamp que vous pouvez retrouver au dessus, toujours soutenu par Peter Jackson et ses quelques 30 millions de dollars. Déjà encensé par la presse (notamment à Deauville), le premier long métrage de Blomkamp vous transporte en Afrique du Sud, presque trois décennies après l’arrivée sur terre d’un vaisseau alien au dessus de la ville de Johannesburg. Ces nouveaux arrivants seront retrouvés malnutris et proches de la mort dans le vaisseau. Apparemment constitué seulement de la classe ouvrière et dont le caste supérieur/commandant a étrangement disparu (et dont on ne sera malheureusement jamais rien tout le long du film), cette population va être accueillie sur terre puis rapidement mise à l’écart dans ce qui sera appelé le District 9. A défaut d’être organisée par les gouvernements, cette présence extra-terrestre sera contrôlée par une organisation créée pour l’occasion. C’est dans cette force militaire appelé le MNU, à mi-chemin entre l’ONU (dont le MNU partage de nombreuses similitudes) et l’ONG, que l’on retrouvera Wikus van der Merwe (incarné à l’écran par Sharlto Copley), bureaucrate poussé vers la lumière en ayant reçu l’ordre de commander l’évacuation du District 9. C’est l’objet de cette expulsion qui va retenir notre attention et faire de ce District 9, un film un peu plus intelligent que n’importe quel autre long-métrage SF dont il s’est inspiré. Même si le message ne sera peut-être pas assez développé pour certains d’entre vous (on reste dans un blockbuster à but totalement lucratif), il a le mérite de proposer dans un film grand public une critique ouverte à la ségrégation. Expulsées, déshumanisées (mais qu’est-ce que je raconte), rejetées dans un ghetto, transposez ce que Blomkamp fait subir à ses crevettes (nom péjoratif donné à la population extra-terrestre) et l’on aura seulement le reflet de ce que l’homme s’est déjà infligé dans le passé. Et pourquoi ne pas y voir là un film d’anticipation et montrer que l’homme n’apprend finalement pas de ses erreurs et que face à la différence, il agira toujours de la même manière. On retiendra donc cet effort antinomique qui tranche définitivement avec ce que l’on a l’habitude de retrouver dans la plupart des films à grand budget. Au-delà de ça, qu’est-ce que vous pouvez attendre de District 9? Une première partie sous la forme d’un documentaire. En effet Wikus sera là en plus de superviser l’expulsion, pour être le présentateur d’une émission qui suivra la « délocalisation » en live et qui permettra de rassurer toutes les organisations pour les droits de l’espèce alien, que ceux-ci seront traités comme il se doit. La réalisation sera donc caméra à l’épaule façon « reportage sur le terrain » pendant une bonne partie du long-métrage et donnera le cachet et l’identité au film à l’instar d’un Cloverfield (sans atteindre non plus l’extrême de celui-ci sur les mouvements épileptiques du caméraman). Cette partie servira à poser le background du film et laissera apparaître un aspect comique particulier (tout le monde n’a pas adhéré d’après les premiers retours) avec un personnage principal totalement ahuri. Mais qui laisse fort heureusement une marge conséquente à son évolution mentale durant les 1h50 du film. Et merci, il utilise délicatement ce temps pour réaliser ses inepties et devenir un bon héros américain. Comme il se doit… Ouf… sauvé! La deuxième partie sera là pour justifier le budget accordé à la réalisation du film et si vous êtes venus dépenser votre argent pour avoir des effet-spéciaux signés Peter Jackson ou plutôt WETA (société conceptrice des FX du seigneur des anneaux entre autres… http://www.wetafx.co.nz/features...), vous serez enfin servis. Armement alien, mecha (robot géant dans lequel on monte à l’intérieur pour ceux qui en ont jamais fait), courses poursuites, soyez certains d’en avoir pour votre argent. Et cela toujours assuré par cette réalisation qui permet d’avoir ce rendu totalement réaliste. On regrettera de ne pas en apprendre plus sur les crevettes alors que le film nous laisse entr’apercevoir un background sans limite… qui ne sera jamais vraiment utilisé. Peut-être dans un second opus, puisque la fin se veut ouverte? Probablement non puisque le réalisateur l’a réfuté, prônant la destruction du message initial qui voulait être diffusé à travers le premier épisode s’il continuerait sur des suites. J’ai commencé cet article avec Inglorious Basterds et je le finirai de la même façon. Sans atteindre la réalisation gore de celui-ci, District 9 n’en est pas moins un film à déconseiller pour les plus sensibles et les enfants. Dommage ! Ceux-ci rateront une vraie morale pour une fois intelligemment dissimulée dans un film grand-public. Allez Blomkamp, une version censurée pour diffuser le film dans les écoles… Hum je m’égare un peu là… Mais vous aurez compris le principal.
Edité le 22-09-2009 à 21:30:18 par Michael
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